samedi 4 février 2012





Le luxe et la discrétion font le charme de la nouvelle collection automne/hiver 2012-2013 de Hermès dessinée par Véronique Nichanian. Défilé simple, organisé sur un podium classique, musique minimaliste en fond sonore, rien te tel  pour apprécier les nouvelles tendances hibernales de l'année prochaine. Les mannequins coiffés et habillés de façon chic, ont su mettre en valeur le côté " gentleman" de cette compilation, accessoirisée de sacs à main et de pochettes pour homme ultra classes et masculines. La clientèle de cette marque n'en sera pas  déçue, la styliste a cherché à donner un ton viril à ses vêtements, de l'élégance, et un brun de sex-appeal semblable aux  idéaux Hollywoodiens de notre époque (en gros des minis George Clooney se dandinaient en publique, voilà!) .

Toujours basée sur la légèreté des vêtements, Nichanian a travaillé sur la facilité du port de vêtement mais aussi sa réversibilité, dans cette collection, l'astrakan et le cuir ont cohabité dans quelques vestes en vue de donner une diversité vestimentaire " 2 in 1 " selon l'envie. Ces deux facteurs ont pour but de mettre en valeur toute la modernité des affublements tout en restant dans la légendaire classe d'Hermès . La gamme des tons foncés, les matières se soutenaient mutuellement de façon esthétique et visuelle ( on est chez Hermès, on nous vend du rêve . Ou pas ) . Nous remarquons également la présence de chemises, de pantalons, et de vestes en croco chiffon ( quand Véro veut du luxe, elle fait en sorte qu'il y en ait ! ), travaillé de manière à donner de la souplesse, du confort et de la finesse au tissu. Vient l'apparition de la fameuse chemise bleu-ciel ( qui restera fort dans les anales )  l'impression trompeuse de voir du tissu, alors qu'en fait , c'est de l'agneau, est travaillée de sorte que la simplicité du vêtement discret, ne se ressentes que de la part du détenteur . 

Pour ma part, je me dis que c'est une chouette collection, les efforts de la créatrice ont bien payés, les vêtements sont jolis,  bonne cohérence thématique et vestimentaire, mais je trouve quand même que c'est un peu sobre, seul le tissu se démarque des autres griffes, même si on sait tous qu'Hermès se doit de garder son piédestal, je trouve qu'il y manque une touche de gaieté visuelle. Je ne trouve pas ça laid, loin de moi l'idée de rabaisser la collection ( il m'arrive d'être relou mais pas tout le temps ça va ! ) je me demandais simplement ce que ça lui coûterai de mettre plus de couleurs vives, pas tape à l'oeil, seulement vives, pour pouvoir toucher une clientèle plus jeune, mais toute aussi raffinée, en même temps tout le monde voudrait en profiter, n'est-ce pas ? 

Adieu!


jeudi 2 février 2012

Dioricule .













Blanc, noir, gris, bleu marine, vert kaki, camouflage réinventé, Kris Van Assche, et son légendaire accent belge nous présentent une compilation vestimentaire basée sur le thème du sportswear militaire très vintage automne/hiver 2012-2013. Cette collection sent l'homme à plein nez, en d'autres termes, la virilité émane de ces tenues carrées dans l'ambiance stricte de ce défilé, sans oublier les allures assez rigoureuses des mannequins, tirés à quatre épingles, sans aucun cheveux qui dépasse leur casquettes de Jockey. En tout et pour tout, la discipline est de taille dans cette mise en scène, cette chorégraphie, et cette décoration rétro montées sur un parquet monochrome kaki ciré .

Passons cette introduction assez ennuyeuse, pour montrer la diversité disciplinaire ( c'est bien le cas de le dire ), et la créativité de cette collection hibernale. Kris Van Assche - petit nom à la prononciation, mais grand et compliqué à l'écriture - a maîtrisé et a refait le motif camouflage, ( ces petites taches vertes, beiges, noires, mais surtout très laides, depuis qu'elles ont été adapter à des pantalons difformes à élastiques vendus en ligne chez Laredoute ), pour en faire un ornement en forme d'une espèce de volatile indéterminée, c'est ... euh ... ouais ce n'est pas aussi mal que ça, on trouve bien les mêmes motifs sur les sacs de Marc by Marc Jacobs aux galeries LaFayette au Morocco Mules . Sans parler des vestes double-zip, braguette devant, comme de dos, ces vestes et pulls peuvent se porter des deux côtés, ingénieuse et assez inexploitée comme comme idée, les spectateurs du défilé sont restés sans voix, et amusés de la facette " miroir " de l'affublement. Accompagnés de lumière vive et blanche, les tons sombre et neutres restent dans le fameux classicisme de Dior, en adoptant un style plus décontracté cette fois-ci .

Pour ma part, je regarde le défilé en boucle et me demande si c'est notamment une blague, j'ai bien aimé les tons de cette collection certes, mais je ne suis vraiment pas fan de la monochromie dominante des tenues, ni des cols cheminées ou des parkas sombres me rappelant de mauvais souvenirs d'enfance ou sans aller plus loin, le personnage fictif des best-seller de J.K. Rowling, Lord Voldemort. Des chaussures me rappelant des bottes d'écuries ne m'enchantent pas plus que cela. Si ça continue je laisse tomber la mode et me tourne vers la politique ( quand on est désespéré ... ) .